Retour au bord de l'eau pour la traque de ce satané diable vert, il était temps !

Comme à chaque fois, l'ouverture étant plutôt placée en début d'été, les techniques utilisées sont plutôt typées "surface" et personnellement j'ai une affection certaine pour la frog (si vous êtes déjà passé ici et que vous avez lu ceci alors vous êtes au courant).

Les pêches en pre-spawn sont personnellement de l'histoire ancienne sauf à aller dans des étangs privés. Chez moi je n'en ai pas encore trouvés qui soient pertinents mais cela viendra peut-être.

Une photo déjà prise mais que j'aime particulièrement...

Une photo déjà prise mais que j'aime particulièrement...

Alors oui, si on veut rentrer dans le "technique", j'utilise essentiellement ce que l'on appelle des "hollow body", c'est à dire des imitations de grenouilles avec un corps creux. A la touche, le plastique va se comprimer laissant apparaître un ou deux hameçons.

Le but essentiel de cette frog est, outre le fait de passer partout, de pouvoir réaliser une nage en walking the dog dans des espaces très très restreints. Avec cette animation et sans version particulière, on peut réaliser de petites éclaboussures en surface très réalistes voire même des bulles proches de celles d'un popper.

Par contre par pitié, ne venez pas me dire que la basirisky est une frog de cette famille. Même si matériellement on peut la classer ainsi (il existe dorénavant des versions dures), elle s'apparente plus à un crawler. J'ai toujours un sourire quand un pêcheur dit maîtriser cette pêche et vous présente une boite remplie de basiriskys... Certes elle a fait ses preuves, certes elle semble parfois incontournable mais personnellement je préfère un modèle hollow body pour sa versatilité.

Achalandé(e)

Achalandé(e)

L'irréductible frog qui déclenchera encore une douzaine d'attaques ce jour...

L'irréductible frog qui déclenchera encore une douzaine d'attaques ce jour...

Du coup, ça valait bien la création d'une catégorie spéciale "frog" ! Comme c'est une technique que j'utilise tous les étés et plus si affinité, ce sera intéressant de noter des changements ou des confirmations au cours des prochains articles.

En effet, sur ce blog j'essaie toujours de pouvoir tirer des enseignements et de les véhiculer par l'écriture. Raconter juste une sortie sans y parler de l'approche qui va avec, d'une observation spéciale ou de la maîtrise d'une technique, me paraît plutôt fade.

Lecture des végétaux : c'est reparti !

Lecture des végétaux : c'est reparti !

C'est donc de bon matin que j'attaque cette nouvelle saison. Debout à 3h20, un peu de route et me voici au bord de l'eau à l'heure légale.

L'article aurait pu s'intituler : gobage(s). Et c'est là-dessus que je pense insister. En effet, au premier poste que je commence à connaître comme ma poche, je finis par déclencher le premier gobage.

Ce qui est marrant c'est la discrétion avec laquelle la frog disparaît. Peu avant j'avais observé plusieurs petits bass en train de gober. Donc au moment de ferrer, je ne m'affole pas. Bizarrement, le premier rush me réveille et comme d'habitude, je me retrouve à lutter, crispé sur la manivelle du moulinet jusqu'au dropage autoritaire...

On peut dire que la session commence bien !

On peut dire que la session commence bien !

Ils me manquaient ces bougres.

Ils me manquaient ces bougres.

La journée semble bien partie. Cette fois je lorgne sur ma bordure sur laquelle je rate très vite un deuxième poisson.

Puis c'est un nouveau type de gobage qui intervient... Mais cette fois, j'ai vu la tête du poisson et une vague. Tout va très vite mais je ne doute pas cette fois du retour de la mauvaise pioche.

Surprise ! Mauvaise pioche, relance de 2.

Surprise ! Mauvaise pioche, relance de 2.

De belles couleurs malgré une taille modeste.

De belles couleurs malgré une taille modeste.

Je devais m'en douter, lors de mes dernières venues que ce soit avec Fabien ou bien cet automne et cet hiver, c'est un endroit sur lequel j'ai souvent observé la présence de brochets. Je dirais même que leur présence augmente sur ce tronçon.

Par chance pas de coupe. Je poursuis donc ma recherche, toujours le long de ma berge et cette fois une nouvelle attaque plutôt discrète me fait sincèrement croire au bass plus gros que les autres car son poids semble plus lourd. Mais lors du premier rush, une large queue sort de l'eau.

Encore raté avec la tête dubitative...

Encore raté avec la tête dubitative...

En moins de 2 heures les attaques s'enchainent et il aura été intéressant de noter une différence entre celles-ci. Finalement le gobage discret est celui que je recherche, celui du bass éduqué.

Je change cette fois de zone de lancer et recherche avidement comme à mon habitude, un poste mixant les végétaux. Et pour couronner cette euphorie du matin, un gobage sonore se fait entendre. Au premier abord, une fois le poisson ferré et après voir subi les premiers rushs, j'ai là un client sérieux...

Celle-là elle est bien bonne... La sonorité du gobage aurait dû m'avertir. La frog est engloutie...

Celle-là elle est bien bonne... La sonorité du gobage aurait dû m'avertir. La frog est engloutie...

Une robe tachetée qui rend cette prise originale et pas moche à regarder. Après m'être fait détruire la main par les deux premiers brochets, ce poisson aura à cœur de m'esquinter sérieusement un doigt.

Il faut déclencher l'attaque et attendre de voir sa bannière se tendre.

Mais revenons à notre histoire de gobages, 4 poissons très rapidement et presque 4 types de gobages différents mais la même leçon à retenir : ferrer avec un temps de retard.

Après toutes ces années de pratique, j'essaye toujours de me dire "laisse-les manger". Il faut déclencher l'attaque et attendre de voir sa bannière se tendre, là on peut envoyer un bon gros ferrage des familles.

Welcome to the jungle

Peu après et jusqu'en début d'après-midi, j'aurai encore plusieurs occasions mais pas toujours transformées. Pour revenir au pourcentage du premier article, je pense être aux alentours des 25-30% de réussite sur cette session.

La chaleur aura semble-t-il mis tout le monde en mode sieste en plein cœur de l'après-midi. Les seuls types d'endroits où j'observerai des bass actifs, seront des portions de canal très à l'ombre.

Le coquin du coin de la zone...

Le coquin du coin de la zone...

Un bass, un poste, une confirmation et un "je savais bien que tu étais là petit coquin !".

Un bass, un poste, une confirmation et un "je savais bien que tu étais là petit coquin !".

Bien entendu ce poisson prendra lui aussi un malin plaisir à me piquer à plusieurs endroits sur les deux mains. Vous pensiez que l'épine dorsale d'un bass n'était pas si douloureuse ? Tentez de le mesurer avant sa remise à l'eau et vous comprendrez...

Je n'étais pas venu lors de cette session qu'avec mon irréductible frog. Même si ma boite est bien remplie, je n'ai pas pris l'initiative de tenter un autre modèle, une autre couleur. Une prochaine fois peut-être. D'autres leurres sont bien sortis mais sans faire la différence.

On parlait crawler, j'ai bien essayé sur certains secteurs. La basirisky aurait eu l'avantage de passer partout.

On parlait crawler, j'ai bien essayé sur certains secteurs. La basirisky aurait eu l'avantage de passer partout.

D'un autre côté, je suis estomaqué par la qualité de la tenue de cette frog dans le temps. Combien de poissons a-t-elle à son actif ? Une trentaine ?? Plus ??? Et cet hameçon double qui ne perd pas son piquant. La qualité de cette frog Daïwa est tout simplement bluffante.

Pour finir, comme je rabâche toujours qu'il faut observer, plusieurs secteurs de ce canal semblent occupés davantage par nos amis les calicobas.

Un nid, décoré avec les restes de petits "coquillages" disposés de façon à embellir l'emplacement.

Un nid, décoré avec les restes de petits "coquillages" disposés de façon à embellir l'emplacement.

Poisson "invasif", poisson "nuisible", tu m'en diras tant crétin d'humain ! En tout cas, très joli à observer. Et par endroit ces nids servent de frigo à ciel ouvert pour les bancs de perches visiblement.

Pour ce qui est de la pêche et de son impact, je n'ai pas trouvé que les bass observés à proximité étaient focus sur ce type de proie. Cela me fait forcément réfléchir à l'utilisation de leurres assez proches. Reste à chercher l'approche/la saison la plus pertinente ?

Welcome to the jungle
Welcome to the jungle

La session se terminera aux alentours des 19h30, près de 14 heures après le début des hostilités. La fatigue et la chaleur auront raison de ma concentration. Malheureusement c'est à cette heure que les poissons reprenaient un semblant d'activité sur une partie du canal non explorée...

Cela sonne comme une invitation au retour. Mais la prochaine fois, je risque de tenter en float-tube sur plusieurs secteurs de la Saône, histoire de prendre des risques et partir à l'assaut de l'inconnu. Et si je reviens ici, ce sera probablement avec Fabien (nous avons une canne à tester) ou lors d'une journée pluvieuse...

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