Un sac
13 août 2021L'histoire d'un sac, un sac de bass... Aux US c'est comme cela que l'on peut mesurer les compétiteurs d'un jour. Mais chez moi, faire plusieurs bass dans la journée n'est pas toujours évident. Et sur le domaine public cela se corse...
Mais quand quelque chose marche d'année en année, cela mérite que l'on en parle. Et peut être que cela servira le curieux qui sera arrivé jusque là...
Donc inévitablement, c'est encore une fois très tôt lors d'une journée d'été que je retrouve mon acolyte de toujours, Fabien, avec lequel nous partageons la passion pour la pêche de ce poisson.
Après quelques essais, je m'oriente naturellement vers la frog de Daiwa : la D-Frog en coloris noir. Et rapidement le long de la bordure, un coffrage me réveille.
Le lieu a, malgré le fait que ce soit un canal, un certain charme.
Après quelques nouveaux essais en terme de leurres et de couleurs, je reviens à cette fameuse frog noire. Et il n'y a rien à faire, les touches vont s'enchainer. Comme je l'avais déjà constaté en ces lieux, elle sort clairement du lot.
Pour le matos, c'est assez simple. On va droit au but, tresse en 4 brins assez puissante sans être de la corde à Pike, autour des 20/25lbs si ma mémoire est bonne. Pas de bas de ligne, pas besoin.
La canne n'est ni trop puissante ni trop molle. Ma bonne vieille Sakura Trinis Néo en H fait largement le job et reste suffisamment légère pour être agréable toute la journée.
Le moulin, un Daiwa Tatula SV TW en ratio de 8 pour pouvoir gagner en vitesse. J'ai quelques souvenirs de bass assez rapides et le ratio de 6.4 était dépassé... Le 7 est mieux mais le 8 apportera un confort en plus.
Et le bass a le don de se planquer dans nos pieds. Contrairement au broc qui n'est pas vraiment subtile dans sa planque, le bass lui, est joueur.
Je dois préciser que la météo du jour était selon moi, parfaite. Une pression basse et légèrement descendante avec un air d'orage dans l'air et quelques gouttes de pluie. Tout cela au mois d'août... C'est du pain béni pour le bass !
Ce qui va être intéressant à ce petit jeu, c'est de localiser un couvert végétal, même à très faible distance de la berge. Je rajouterai que c'est même là la clé. On veut parfois lancer loin de là où nous sommes...
Et le bass a le don de se planquer dans nos pieds. Contrairement au broc qui n'est pas vraiment subtile dans sa planque, le bass lui, est joueur. Et si vous avez cette envie de jouer et de trouver un petit recoin légèrement différent... Il y a quasiment à coup sûr, un client.
Et contrairement à certaines stars des réseaux (qui de plus peuvent pêcher 7j/7), le commun des mortels (criminel), va avoir tendance à opter pour le float tube... ou bien, pour ses pieds !
Maintenant au niveau international, pour s'inspirer, on peut regarder les compétitions US et se dire... Mouais... Moi je n'ai pas de bassboat.
Et contrairement à certaines stars des réseaux (qui de plus peuvent pêcher 7j/7), le commun des mortels (criminel), va avoir tendance à opter pour le float tube... ou bien, pour ses pieds !
Ça tombe bien, en regardant d'un peu plus près ce qui se fait au Japon... On retrouve des secteurs qui peuvent s'apparenter à ce que l'on trouve chez nous. Et... Oh !?? Ils pêchent à pieds !
Et par rapport à ce que j'ai déjà beaucoup vu chez nous, la lenteur d'animation est parfois la clé.
Du moins, le but est de faire faire un "walking the dog" à votre frog avec ces petites gerbes d'eau si provocantes. Ni trop vite, ni trop lentement, pour que le bass n'ait que quelques secondes pour se dire "je peux la défoncer mais elle est quand même en train de se barrer...".
Bon j'exagère, mais vous avez compris le truc.
Cette journée s'est donc fort bien terminée avec ce poisson de plus de 46cm qui se tenait sous un petit buisson le long d'un chemin très pratiqué. (CQFD)
Ce genre de journée ne se produit pas souvent, en tout cas chez moi ce fut la première fois mais je pense que même si la météo s'y prêtait, ce leurre reste fort peu utilisé chez nous ou peut être ramené trop rapidement et/ou lancé au mauvais endroit. Le timing de cette journée était parfait.
Je finirai avec une vidéo qui se gagne à la frog avec le meilleur sur cette technique : Ish Monroe.
L'été vous manque ? Alors bon visionnage !
En parlant des attaques et du ratio touches/poissons piqués, Ish Monroe disait ce qui suit. Cela vous rassurera peut être et vous pourrez imaginer ce qu'est un mauvais jour, parce qu'il y en a souvent à la frog.
Sur une bonne journée, vous êtes à 75% de réussite. Sur une super journée, vous êtes à 80%...
PS : Après probablement une trentaine de poissons et une cinquantaine d'attaques en plusieurs années, ma frog est sortie de l'hôpital. La super glue a encore une fois fait des miracles... Et même si sa remplaçante attend de pied ferme pour prendre la relève, c'est l'ancienne combattante qui retournera au front l'été prochain.