J'ai donc poursuivi ma recherche des gros brocs avec un peu plus de décontraction. Le dernier poisson conséquent m'avait mis du baume au cœur. Comme nous l'évoquions avec Damien, parfois ce qui vient après une très jolie prise ou plusieurs gros poissons n'est que du bonus. On peut alors pêcher le coeur léger...

La classe "Typhon"

Néanmoins je voulais continuer de creuser, approfondir, mes découvertes et poursuivre une certaine régularité. En effet, cela fait donc 3 ans que je parviens à comprendre un certain cheminement. Dans ma tête, je dirais plus un schéma. On se rapproche du fameux "pattern". C'est plutôt un schéma mental anthropomorphique, une vérité humaine, une suite d'éléments à mettre en place. Toutes les années ne sont pas identiques mais il y a quand même certains marqueurs qui reviennent.

La classe "Typhon"

J'ai donc testé des leurre différents, des zones différentes. J'ai fait varier beaucoup de curseurs. Alors inévitablement, je me suis cassé les dents par moment. C'est très difficile mentalement de se dire : "allez je vais tester comme ça !", quand on sait que différemment on aurait pu toucher un autre poisson incroyable. Mais du coup cela peut aussi confirmer les premières pistes et aussi nous faire redescendre sur Terre...

La classe "Typhon"

C'est aussi pour cela que ces fameux marqueurs de la réussite ne peuvent pas être donnés tel quel en pâture à Monsieur Toutlemonde. Et quand on y a accès, je pense qu'il faut vraiment y aller de manière raisonnable. Ce ne sont pas de simples poissons qui ont quelques mois mais plus probablement de vieux poissons âgés. Comme je l'avais déjà écrit, ce sont des petits bouts d'histoire de la rivière. Et sous prétexte qu'un pêcheur a trouvé la clé, il devrait en abuser pour assouvir son ego ? Sa soif de reconnaissance ? Là encore, on est assez proches du fameux anneau de Tolkien.

La classe "Typhon"

D'un autre côté, pour rejoindre encore une fois les propos de Damien, il faut les éduquer. D'ailleurs, quand je rate un très gros poisson comme ce fut le cas cet automne, j'ai de sérieux doutes de lui représenter le même leurre. Pas facile d'y voir clair. Mais j'ai encore quelques idées bien au chaud à tester l'année prochaine si l'éducation venait plus vite que prévue.

La classe "Typhon"

C'est ainsi qu'un soir, peu de temps après ma dernière jolie prise, je décidai de retourner sur un des lieux porteurs. Toujours la même démarche de présentation et presque comme anticipé, le deuxième client était là...

La classe "Typhon"

Un coffrage en règle tel que je commence à le connaître. D'ailleurs cela me fait toujours rire quand je vois des gars dire "touche de l'espace !" "à m'arracher le bras". Personnellement je n'ai jamais eu ce genre de touche. C'est plutôt systématiquement un gobage qui engendre un mou dans la ligne. En revanche, les premiers rushs, eux, sont violents. (Cela peut dépendre également du type de leurre présenté, sur un glidebait en milieu étroit, oui parfois la touche décoiffe !)

La classe "Typhon"

Ce dernier m'aura fait tomber à la renverse. Je me revois, par terre et tentant de contenir les rushs avec une canne droite vers le ciel mais courbée à n'en plus finir. Il faut dire que mon épaule blessée (qui n'aura jamais pu guérir) suite à cette lourde chute à VTT, donna une chance de plus à l'assaillant. Mais bien piqué, il n'eut d'autre choix que de poser avec le "gamelleur" en chef, traqueur de sous-marins russes à ses heures perdues...

La classe "Typhon"

Heures perdues ou heures gagnées ?

La classe "Typhon"

Là encore le poids dépassait l'entendement et il venait à peu de chose près égaler mon record en longueur. Le poids était lui largement dépassé. J'ai donc décidé de baptiser ces poissons dépassant les 110cm : la classe Typhon en hommage à ce film dans lequel beaucoup d'éléments ne sont visibles que par l'intime conviction du personnage central.

Pour rester dans le thème, les classes Alfa sont ceux compris entre 100 et 110cm. Plus rapides, plus fourbes. Au delà de 120cm... J'arrive donc dans l'inconnu, ce sera donc la classe Borée.

La classe "Typhon"

Traquer ce genre de colosse pimentera probablement mes futures années et sorties même si comme moi (vous le savez) quand on aime pêcher le chevesne au pain, cela reste uniquement des chiffres. Loin, bien loin du plaisir cumulé de la traque et de la réussite (parfois).

Voilà donc le pêcheur de chevesnes qui se met à traquer les grands brochets de manière régulière... Pauvres de ceux qui jugeaient sans savoir. Poursuivons donc la découverte de ce nouveau monde et cette petite révolution...

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