TBBS 2 - Vision d'autochtone

The True Big Bait Style 2 - Vision d'autochtone

Dans la poursuite de ce que j'écrivais dernièrement, je me décidais à ressortir les plus gros leurres. Un peu par hasard, en échangeant avec un copain, je retombais sur un forum abordant ce sujet des big baits. Le constat fait par les intervenants était simple : en dessous de 15cm c'est plus difficile.

Le côté pratique c'est qu'il n'y a pas de prise de tête. Quelques leurres suffisent et ça allait me permettre de voir ce que cette XXXH avait réellement dans le ventre.

Un peu malgré moi je retournais donc au bord de l'eau sans vraiment prêter attention aux aspects extérieurs. Quand on connait son élément, et une rivière qui plus est, on sait que le niveau et sa dynamique ont une incidence.

D'autres facteurs assez importants sur lesquels je ne m'étendrai pas (!) s'ajoutent parfois. Et quand toutes les planètes s'alignent, alors on peut avoir une fenêtre bien spéciale qui s'ouvre. Celle-là même qui fait sortir les plus gros individus du secteur.

En contrôlant rapidement ces éléments, je découvre que la journée est pile poil dans cette fameuse fenêtre...

Voilà donc le combo que j'allais tester davantage. De prime abord, je trouve que la longueur de 2m28 est très limite. Le talon extrêmement long rend la canne encore plus courte mais cela peut avoir des avantages notamment dans le milieu étriqué que j'avais choisi ce jour.

Le moulin n'a, quant à lui, aucun défaut. C'est une vraie machine de guerre qui respire une solidité que je n'ai personnellement jamais eue en main.

Assez rapidement sur des postes connus, je débusquais un probable mâle bien marqué. Comparé à un leurre de la taille du Slide Swimmer 250, le brochet fait vraiment petit. Animation rapide = attaque violente. Une action fort sympathique.

Mais dans ce milieu marécageux et très étroit, ce n'est pas toujours facile d'avoir accès à certains spots. On se dit qu'inévitablement de sacrés engins doivent y vivre mais jusqu'à quelle taille ?

Un peu plus loin, le DEPS se fait rater dans un énorme remou. Je change immédiatement pour le Balam 300 avec ma théorie du clampage. Seule difficulté, bien penser à ralentir la récupération avec le Tatula 300.

Cela n'aura pas trainé mais encore une fois le leurre est mal piqué. Avec le temps, j'ai appris à donner du fil à ces brochets sous amphétamines. En étant coulé dans la démarche on peut alors faire venir à l'épuisette un poisson que l'on raterai avec plus d'autorité.

Ce fut le cas pour ce poisson assez long mais maigre. Le spot m'avait déjà réservé de jolies attaques au Dowzswimmer les années précédentes mais sans grande réussite. Avec la récupération linéaire et continue du Balam, on progresse dans le ratio attaque - prise.

Mais il y a beaucoup plus gros c'est certain. La rivière n'est certes large que de quelques mètres, je m'amuse dailleurs à pitcher ces leurres de 180 grammes. Avouez que la démarche est plutôt drôle...

Sur un autre poste, j'assure cette fois un lancer lointain. La distance de nage du Balam est parfois primordiale. Un long trajet avec cette nage aguichante et naturelle. Je ne force pas sur la cadence. Il est vrai que sur des récupérations rapides le leurre peut alors "claquer" au niveau de ses segments. J'essaye de faire tout le contraire et une fois de plus la touche est brutale.

Après quelques secondes de combat, si cela ne se décroche pas on sait que c'est bien piqué. Ce fut le cas avec ce poisson qui apparait bien plus massif. Au delà de ça, je constate que le combo ne semble pas broncher. Le moulinet est en pleine promenade de santé.

J'échoue l'engin dans la plaine humide avec ce niveau haut. Quelques photos rapides avant de la voir repartir.

Niveau taille c'est un très joli poisson qui échoue à quelques centimètres de la barre fatidique. Mais pour un tel milieu c'est déjà exceptionnel. Je reste convaincu qu'on peut toucher plus gros mais c'est un travail long. Entre la pression de pêche et les prélèvements, sans parler de la jungle impénétrable, on a là plusieurs facteurs limitants.

Voilà encore une fois la preuve que l'addition de certains éléments peut faciliter les choses et permettre de croiser des poissons qui sortent de l'ordinaire.

Si c'est vraiment cela, je continuerai de tester cette addition de facteurs sur des zones que je pratique beaucoup moins. On pourra voir alors réellement si une vérité anthropomorphique se dégage...