Big Perch, Boy !
21 mai 2023On prend les mêmes et on recommence mais comme le dit le dicton, les années se suivent mais ne se ressemblent pas.
Lors de certains de mes coups du soir, les brochets peuvent sembler très agressifs mais ne se piquent qu'une fois sur 8. Maigre réalisme...
Les seuls qui posent en photo sont les moins gros bien évidemment. Mais le plaisir est ailleurs, ressortir les waders avec l'autorisation de pouvoir marcher dans l'eau mais aussi la pêche simple avec une bonne canne Heavy polyvalente.
Avec l'eau qui s'éclaircit, on peut travailler les animations, voir les réactions et tenter de nouvelles approches comme ce 70+ qui tordra encore une fois un soit disant triple de qualité sur le Dowzswimmer 220 SF...
Animations courtes en bordure de saule puis récupération ultra rapide jusqu'en milieu de rivière où le broc s'emparera du leurre sans touche ni combat juste un sac à patate qui courbe votre canne. "Merde je suis accroché..."
Mes obligations familiales me permettent parfois de prendre du matériel de pêche et de partir explorer de manière succinte des portions de canal.
J'en profite pour repérer de nouvelles futures zones et observer le compagnon de mes pêches estivales. Certains n'ont apparemment pas commencé la fraie comme cette grosse femelle repérée en bordure et pourchassée par deux petits mâles...
En suivant l'un d'eux des yeux, je parviendrai à trouver l'endroit où il voulait emmener cette jolie femelle de 45+. Magnifique spectacle au plus près de la nature. Je vous laisse chercher les yeux rouges de Monsieur sur la deuxième photo...
Mais ce qui m'amène ici est tout autre. Je laisse à mes amis des réseaux sociaux le soin de pêcher ces poissons en période de fraie... Perso je mémorise des potentiels spots où faire danser mes frogs dès fin juin. 😁
Non, en cette période, j'avais décidé d'opter pour la pêche des "sunfishes". Je reviendrai sur ces espèces dans un futur article et je préfère nommer le poisson recherché par son surnom américain le Pumpkinseed aka Lepomis Gibbosus. Perche soleil semble tellement généraliste... Saviez-vous que cette famille de poissons ou plus précisément le genre Lepomis comptait près de 13 espèces différentes ?
Et pour aller plus loin, ce que nous nommons en France crapet de roche s'appelle outre-Atlantique Rock Bass. Il est lui du genre Ambloplites et compte 4 espèces...
Ce monde est passionnant et on arrive là à la frontière entre pêcheur et naturaliste. A moins que développer les deux soit possible ? C'est le cas du réalisateur de ces vidéos très très bien faites. Nous ne sommes bien évidemment pas en France. Je laisse aux curieux le soin d'aller découvrir sur sa chaine YouTube plusieurs espèces du genre Micropterus... Je trouve cela fascinant.
Je tenterai des recherches spécifiques d'ici quelques temps. Mes premières idées de 2023 à la recherche de certaines truites se sont confrontées à la réalité de mes indisponibilités. Viser ces Tiny Perch me semble plus réaliste... D'ailleurs en parlant de perche, c'est le seul poisson que je leurrerai lors de cette sortie chronométrée.
Difficile de se lasser d'un aussi joli poisson et même s'il est petit, une telle prise à vue sur le leurre prévu pour sa cousine me donnera malgré tout beaucoup de plaisir.
J'assisterai même à de superbes chasses avec des individus de 35cm+ mais mon petit combo ne parviendra pas à les décider. Et la plupart des Lepomis croisés ce jour-là, dont certains dépassant les 20/23cm, ne daigneront pas attaquer mes petites imitations.
Comme un clin d’œil de la rivière, de retour chez moi quelques jours plus tard, je tomberai nez à nez sur un bestiau que je ne pensais pas possiblement présent sur cette partie du cour d'eau. Sur une action totalement improbable, je me retrouvais attelé à un poisson conséquent.
Comme quoi, parfois il faut admettre que certaines présences qui paraissent difficiles à croire le sont bel et bien. C'est malgré tous les inconvénients de notre passion, le côté intéressant et presque magique qui me poussera toujours à retourner au bord de l'eau...