La perche philosophale

Dernière session de l'année et direction un tronçon de canal avec pour objectif... de croiser du poisson ce sera déjà bien.

Malgré le redoux de ces derniers jours, les poissons semblent avoir pris leurs quartiers d'hiver et plus encore : leurs habitudes hivernales.

Au cours de mes dernières sessions, j'ai pu assister à des chevesnes venant se coller sur mon leurre sans l'aspirer vigoureusement. Les touches sont alors peu franches voire inexistantes...

Il n'en sera pas autrement lors de cette sortie. Quelques suivis de perches sur des zones marquées avec de fortes présences d'alevins mais rien à se mettre sous la dent à part ces éternels petits brochets farceurs.

Nous allons donc errer, Fabien et moi, le long de ce bout de canal. Après tout, nous sommes dehors à profiter du chant des oiseaux qui ont guetté le retour de la lumière. Elle est d'ailleurs en cette période toujours particulière.

Finalement Fabien décide de m'emmener sur un autre secteur et cette fois nous trouvons un regroupement de poissons blancs mesurant dans les 10cm. Cela devient très intéressant mais comme c'est souvent le cas dans cette belle région de Franche-Comté, une bonne partie du baitfish est dans la réserve.

Fabien parvient à déclencher un premier poisson alors que je viens de passer sans résultat en grattant le fond avec mon imitation d'insecte. Un petit shad 3" a su décider la belle.

En changeant de canne et en présentant quelque chose de semblable je touche également une de ces perches hivernales à la couleur jaunâtre. Fabien réussit à en décider une deuxième plus petite mais le poisson qui suivait ma perche avait l'air plus imposant...

Même en insistant sur la zone, rien ne se présentera plus. Après réflexion, je n'avais peut être pas assez réfléchis aux types de présentations possibles car trop peu pratiquées ces dernières années. Dans ce cas, plusieurs techniques telles que le drop shot ou des leurres métalliques auraient peut-être pu déclencher un peu plus de touches...

Sur le retour, je reste fidèle à mes dernières habitudes apprises au cours de mes pérégrinations : la pêche à vue. Je me rends alors compte que c'est devenu mon fond de commerce. La moindre activité sur ce canal désert attire mon attention avec une nette préférence pour les ondulations de surface près de la berge.

Avec le recul je suis souvent tombé nez à nez avec de jolis individus qui poussent leurs proies vers la rive pour les attraper plus facilement.

Le cas de figure se présente quelques centaines de mètres après avoir commencé le retour. Inévitablement c'est une perche plus jolie mais pas énorme... Elle viendra cueillir mon petit LS posé sur le fond. Touche imperceptible.

Un plus gros individu aurait pu être sorti mais la chance n'est pas toujours présente. Ce sera pour les sessions de janvier... A moins que je ne parvienne à faire une ultime sortie le 31 ?