Perdrix grecque
03 juil. 2022Suite à cette magnifique rencontre avec ma dernière grosse perche... J'ai revu ma stratégie.
Les cannes "Big Bait" rentrent doucement dans le rang et ce sont les cannes typées "perche" qui se préparent à un bel été.
Bon, il y a également les cannes bass qui trépignent... Plus de deux semaines de retard, d'habitude j'ai déjà plusieurs sessions faites mais pas cette année.
La fatigue aidant et l'étirement de cette année interminable me font opter pour des sorties proches de la maison avec les compagnons de jeu qui vont avec.
Cette année particulièrement intéressante pour les orages pourrait finir par être handicapante. Sur une montée d'eau ou une soirée orageuse, les brocs sont alors dehors et vous pouvez dire adieu à vos perches.
Cerise sur le "bateau" comme dirait l'autre... Vous aurez les coupes en prime !
Il y a quelques années, je misais sur ce type de soirée à partir de début juin pour leurrer les plus gros chevesnes avec facilité. Ces bougres profitaient pleinement de l'eau trouble et devenaient beaucoup moins tatillons...
Une première session crank à la recherche de ces dames mais aussi histoire de voir si les chubs sont actifs. Quelques petites perches par-ci par-là mais rien de bien concluant.
Quant aux chevesnes... ils sont aux abonnés absents ! Sur les premières sessions j'ai mis cela sur le dos de la pression de pêche. Le spot semble toujours plus faire l'objet de mise en avant sur les réseaux sociaux, c'est bien triste. Mais on apprend pas comme ça la particularité d'un spot. Cela se pratique, d'année en année.
C'est bien ma veine car je sais exactement où sont les belles perches après probablement plus de 10 ans "d'arpentage" dans le secteur.
Comme prévu, j'opte pour un jika rig de 5g qui permet une présentation verticale et surtout rapide sur ces secteurs à faible profondeur. Encore une fois cette année, la vitesse est ici recherchée et la "reaction strike" ou attaque réflexe.
La craw est le premier leurre utilisé. Et là où les chevesnes s'amusaient autrefois, c'est un bloc de + ou - 95cm qui s'empare de mon écrevisse avant de se décrocher. C'est toujours comme ça... Diantre ! Mais cela explique l'absence de chevesnes depuis deux saisons.
Plus bas un deuxième bec rageur me détruit tout mon montage dans les branchages après l'impact du leurre. J'avais auparavant changé la craw silencieuse pour quelque chose de plus vibratoire, un bon vieux turbo shad.
J'appelle cela des "fenêtres". Attention à votre frein et à la solidité de votre ligne. Lancer un dowzswimmer 220 SF de 100g à l'intérieur est assez amusant mais pouvoyeur d'attaques cardiaques et de tendinites. Je vais attendre un peu et rester sur du light avant de revenir...
Finalement c'est sur un poste légèrement différent que je finis par trouver ma "perdrix grecque". En insistant encore une fois, et en cherchant un placement idéal pour faire passer le leurre correctement devant la cache supposée.
Le combat fut comme sa cousine, d'une rare violence. Attention à lâcher du fil au risque de la voir se décrocher.
Un poisson simple, rond et sans excès mais qui me comble.
Légèrement en dessous des 40cm mais sur ces rivières de moyenne montagne en 1ère catégorie... On s'en moque !
Cette énième rencontre et surtout son placement confirme les tenues que j'ai déjà observées. Si je n'avais qu'un seul conseil à donner : l'observation, encore et toujours. Cela ne peut que vous permettre de mieux comprendre votre spot.
La densité de brochets étant assez importante, je comprends mieux comment certaines belles perches parviennent à survivre. Elles ne tiennent pas les mêmes places.
Il ne me reste plus qu'à "dupliquer" au jika rig et retourner voir d'autres secteurs et notamment un sur une rivière voisine. A moins que la prochaine session ne soit consacrée au diable vert...