C'est assez marrant la pêche quand même...

Morpheus disait à Neo qu'il y a "une différence entre connaître le chemin et arpenter le chemin".

C'est un peu ce qui est ressorti de mes dernières sessions et plus particulièrement d'une. On a parfois besoin de tester beaucoup de choses en terme de leurres et de stratégies avant de finalement revenir à des choses plus simples.

Petit retour en photos sur les actions de ces dernières semaines...

 

Buissons et saules...

Buissons et saules...

Mais comme dit précédemment, mes spots ont vu leur végétation pousser à une grande vitesse cette année. La plupart se sont refermés en un temps record. Cela ne facilite pas la pêche mais ce n'est pas plus mal.

Eternels joncs ! Mais filtration importante.

Eternels joncs ! Mais filtration importante.

Une fois la fraie de la perche terminée, il était temps de chercher ces fameuses diablesses des roseaux.

Une traque vraiment pas facile dans des marécages plus destinés à Maître Esox. J'en verrai bien une pas vilaine qui se décrochera après une tape peu franche sur mon jig/écrevisse.

Le combo bass peut se dégourdir les jambes en vue de l'été.

Le combo bass peut se dégourdir les jambes en vue de l'été.

Ça n'a pas raté, les brochets seront ceux qui se montreront les plus coopératifs avec plusieurs poissons dont un que je commence à connaître. Une frappe au jig comme on l'aime et un combat sympa dans les joncs qui rappelle le bass...

Je crois que c'est la troisème fois en deux ans. Un autre plus massif a disparu malheureusement...

Je crois que c'est la troisème fois en deux ans. Un autre plus massif a disparu malheureusement...

Peu de réussite sur les perches, il était temps de délaisser un peu certaines zones et ressortir cette fois le float-tube.

Place donc à une sortie de bon matin avec Fabien sur un linéaire que je connais du bord et qui m'attirait grandement pour une descente en float.

Encore une fois, nous n'aurions pas dit non à quelques jolies perches. Certaines se sont montrées curieuses aussi bien sur les leurres de Fabien que sur mes jerks mais impossible à déclencher.

Découverte
Découverte

Découverte

Les brocs semblaient également boudeurs, suiveurs. Mais encore une fois, l'utilisation de jerks sans laisser trop de temps de réflexion en augmentant la cadence, me permettait d'en sortir un plus gros que les petits croisés précédemment.

Fabien quant à lui, parvenait à toucher un très joli poisson sur une chasse.

Sortie sauvée !
Sortie sauvée !

Sortie sauvée !

De quoi se consoler malgré la faible activité observée ce jour.

Deux mondes, deux portions totalement différentes à quelques kilomètres.
Deux mondes, deux portions totalement différentes à quelques kilomètres.

Deux mondes, deux portions totalement différentes à quelques kilomètres.

Quelques jours plus tard, retour sur des pêches du bord.

Retour également sur des secteurs que j'ai découvert l'année dernière sans forcément les résultats attendus.

Qu'importe, la lumière est belle. Les brêmes sont en fraie alors on tente le "match the hatch"...

Go big or...

Go big or...

Pas de brocs embusqués près du poste de fraie. On tente alors des couleurs plus... chattoyantes !

Lever de soleil sur un nouveau coloris de Dowzswimmer 220 SF que je trouve plus flottant que les autres.
Lever de soleil sur un nouveau coloris de Dowzswimmer 220 SF que je trouve plus flottant que les autres.

Lever de soleil sur un nouveau coloris de Dowzswimmer 220 SF que je trouve plus flottant que les autres.

A d'autres endroits, certains insectes forment des ballets magnifiques quand d'autres vous assaillent littéralement. Le mélange taons/moustiques me manquait énormément...

La fabrique à insectes.
La fabrique à insectes.

La fabrique à insectes.

Mon fond de commerce reste néanmoins de jouer sur la lumière. On ne peut pas toujours faire "bonne pioche" mais parfois on peut être dehors pendant une bonne petite pluie ou juste avant un orage.

Ciel à brocs...
Ciel à brocs...

Ciel à brocs...

Ce soir-là, pas de chichi. Une sortie en mode "what else" comme dirait Damien. Je m'équipe encore une fois de mes bons vieux 3D Shine Glider. Pas envie d'aller loin, pas envie de prendre une brouette de leurres. Je reste sur mon "classique".

Pour la petite histoire, c'est par lui qu'a commencé le "cheminement" sur le spot que j'arpente régulièrement à côte de chez moi.

Quand il y a quelques années, je montais timidement en taille et que je prenais ce très joli brochet (qui me faussera compagnie à cause d'un anneau brisé), j'ai commencé à entrevoir les possibilités de ce secteur que je ne pratiquais que pour le chevesne et la perche.

Faire simple avec des leurres pas chers.

Faire simple avec des leurres pas chers.

Mais cette saison, j'avais mis l'accent sur le fait de modifier mes présentations. Gagner en vitesse et en "darts".

A chaque coup de manivelle le but sera de faire se décaler le leurre comme s'il était poursuivi par un prédateur. Certains glidebait vont plus loin que d'autres dans les écarts ou glissent mieux. On observe cela aussi sur les jerkbaits. Le tout est de savoir connaître ses leurres et les utiliser au bon moment en fonction de l'humeur des brochets.

Quant à l'utilité de la pause comme je l'ai vue dernièrement... Je l'ai mise aux oubliettes depuis le début de l'année et je dois dire que cela me réussit plutôt pas mal. Je reviendrai peut-être dessus dans d'autres circonstances ou à d'autres saisons mais pas pour l'instant. Cela n'est pas toujours nécessaire et depuis le début de l'année, j'ai vraiment observé que les gros brocs "pétaient un câble" si la proie s'échappait sans leur laisser de possibilité. Il faut que le brochet "attaque une ombre" comme dirait Damien, surtout sur les poissons éduqués.

Mon Amazonie à moi...
Mon Amazonie à moi...

Mon Amazonie à moi...

Avec une eau légèrement teintée, l'envie est grande de sortir les modèles plutôt flashys. Mais ce soir-là, rien ne bougeait. Étrange ?

Je me rappelais également une sortie l'année dernière dans des conditions similaires avec des refus nets et catégoriques lorsque le brochet arrivait à distance raisonnable d'un leurre jaune... Mon idée est qu'ils ont tâté de leurs dents de ce bon vieux Balam jaune trop utilisé sur ce spot par un pêcheur en particulier.

Hannibal disait "voir sans être vu", dorénavant on peut utiliser intelligemment les réseaux sociaux pour savoir quels leurres les brochets ont vu. Et les derniers 4x4 aperçus ces dernières semaines ne laissaient que peu de place au doute sur le "ponçage" réalisé.

Il faut donc parfois revenir à des coloris plus "naturels".

L'heureux gagnant avec les stigmates de la bagarre...

L'heureux gagnant avec les stigmates de la bagarre...

Sur un des spots avec la plus jolie densité de becs de canards, et après un premier passage où j'aperçois un serpent se décaler, je relance en accélérant vivement.

L'attaque par eau trouble a été assez surprenante...

Après une jolie chandelle et quelques départs violents dont sont capables les brochets musclés de rivière, Monsieur se laissait finalement saisir. Encore un super souvenir dans peu d'eau avec une bagarre dans moins de 10m. Une pêche au contact comme je l'aime.

Pour la quatrième fois de l'année, la toise indique la famille des 90cm.

Pour la quatrième fois de l'année, la toise indique la famille des 90cm.

Encore un poisson très éduqué qui aura finalement succombé à une animation rapide. Ce qui est donc marrant pour revenir au début de l'article, c'est de parvenir à prendre un des plus jolis poissons du secteur avec un leurre qui faisait déjà le job il y a quelques années.

Comme déjà dit précédemment : la vitesse ? La présentation ? N'ont-elles pas une place importante en fonction du leurre utilisé ?

J'ai toujours beaucoup de tristesse à voir des pêcheurs plus ou moins jeunes qui ne cherchent qu'une réponse par le "leurre". Comme s'il n'y avait que ça ! Dans certains cas, il peut clairement faire la différence, évidemment. Je pense au Balam ou encore à cette Murias (qui ne mettra jamais les pieds dans mes boites). Mais beaucoup ont tendance à oublier que d'autres facteurs peuvent intervenir pour la réussite : la couverture nuageuse, les précipitations, l'heure, mais aussi l'éducation des poissons.

Et comme dirait Damien, "le fait que les poissons s'éduquent complique la pêche pour celui qui ne cherche pas mais cela la rend intéressante pour l'autre...".

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