Bordures, bûches, embûches et embuscades.
05 janv. 2022Fin de saison ? Certains pêcheurs classent leurs saisons de pêche par année. Pourtant le mois de décembre pourrait s'apparenter au mois de janvier. Pour mois c'est la même saison. Il ne fait pas chaud et on peut vite galérer pour trouver des poissons. Des poissons actifs ? Ça c'est une autre histoire...
Si vous êtes déjà passés ici, vous savez que j'attache une grande importance aux aspects météos. Que ce soit pression, précipitation, saisonnalité... J'essaye toujours de placer mes sorties en fonction de ces facteurs.
En ayant d'autres obligations autres que la pêche (!), j'essaye personnellement pour que mes sorties tombent avec de bonnes conditions. Je trouve que c'est une aide non négligeable.
C'est donc fin décembre que j'ai pu me permettre quelques nouvelles sorties, notamment après des épisodes neigeux et pluvieux faisant bouger les niveaux.
Le redoux était en route après des nuits glaciales...
L'hiver me permet également une revue du matos, quelques entretiens et plusieurs commandes (!!!) pour l'année et les objectifs à venir.
La marque Adusta et ses leurres plutôt techniques, sujet de nos conversations avec Damien. Pas pour tout le monde car certains sont assez déroutants dans l'animation...
Le redoux fit peu à peu son travail (merci au vent du sud). J'envisageais donc une sortie sur ce bon vieux canal.
C'est facile de faire le malin avec des frogs en été... Je voulais essayer de prendre un bass, pas trop petit si possible, sur ces spots que je ne connais qu'en mode estival. Challenge intéressant à cette période de l'année.
Comme en été, les bordures étaient mon centre d'intérêt ce 30 décembre avec une température proche des 20 degrés au soleil. Je pensais probable la présence des bass sur les bordures qui se réchaufferaient plus vite.
Problème, quand on vient 3 fois par an (au minimum 230km aller/retour), difficile d'avoir des repères. On branche donc l'écho-sondeur de surface... le surfaceur... vous connaissez ?
J'en ai déjà un peu parlé pour le bass : observer les végétaux est parfois la clé. Il faut peut-être s'ouvrir davantage à ce monde végétal pour plus de compréhension de leurs zones de tenue.
Et inévitablement, j'ai coché les tronçons où j'ai déjà pris des poissons dépassant les 40cm et quelques individus de plus de 45cm.
Mais sur les bordures avec peu d'eau, ce sont les brochets qui tenaient les meilleures places.
Après pas mal d'heures de prospection lente en "pitchant" différents leurres en light texas (balle 3g + écrevisse/créature/lézard), je parvenais à mes fins.
Un poisson très très modeste mais qui suffisait à mon bonheur en cette toute fin décembre 2021.
Le leurre était plutôt de couleur claire et quelques heures plus tard, je déclencherai un deuxième bass avec un leurre plus foncé et typé écrevisse. En décomptant les brochets, ce fut seulement 3 touches en texas sur toute une journée. Plusieurs belles attaques sur les glidebaits mais pas le bass escompté.
A la réflexion et au vu du soleil + petit vent + eau quelque peu turbide par endroit, le spinnerbait aurait probablement eu sa carte à jouer. Ou bien le crankbait, comme le soulignait Damien ? Mais ce sera pour une probable prochaine fois.
De retour plus proche de la maison, c'est la descente d'après crue que je guettais en ce début d'année 2022.
Les premiers postes visités étant largement trop courants, c'est à l'inverse du bass, sur un secteur que j'ai pêché plusieurs fois cet été que j'ai pu localiser une zone intéressante.
Depuis le mois de juin puis en automne, je suis venu à plusieurs reprises sur le secteur pour essayer d'en comprendre le fonctionnement. La rivière laissait place par endroit à des jolis hauts-fonds et des végétaux parfaits pour Maître Esox.
Si lors de mes venues estivales, ce poste ne semblait pas leur convenir, il en était tout autre lors de cette journée. Lorsque le soleil se mit à chauffer peu après midi, cela paraissait un poste idéal pour une embuscade ou une zone de digestion.
Tout était réuni pour y croiser un client sympa. Comme lors de mes jolies pêches du printemps, je m'aidais du courant pour placer mon leurre dans le champ de vision des brocs visés et j'abusais de la pause, fatale à un pétage de câble en règle.
Et comme depuis le début de mon utilisation de ce type de leurre, j'adore téléguider le leurre visuellement parlant. Donc... Quelques modifications étaient nécessaires.
L'intérêt du Balam 300 dans ce cas n'est pas juste un effet de mode. Comme le souligne Damien, lorsque vous vous intéressez à un leurre, regardez également ses caractéristiques : le Balam 300 est le premier leurre dur aussi grand pour un poids si contenu...
Légèrement plombé à 7g, vous obtenez un leurre quasiment suspending (idéal pour une présentation lente et hivernale) ; mais aussi un leurre visuellement grand disposant d'une nage discrète. Les vibrations plutôt légères de ce type de leurre semblent bien acceptées par eau froide.
[Pour la petite histoire, il y a fort à parier que cette maman brochet est la même que j'ai décrochée et croisée à 3 reprises sur d'autres leurres tels que le Dowzswimmer 220 SF depuis juin. Je l'avais donc bien estimée en terme de taille et je repense maintenant à certains brocodiles estimés au-dessus du mètre sans problème.]
Plusieurs autres clients furent croisés ce jour avec des attaques moins franches ou un manque de discrétion de ma part.
Qu'importe, le plaisir est parfois d'imaginer les tenues de nos partenaires dans des endroits scabreux et d'y faire nager des leurres que nous apprécions.
Le Vatalion 190 SF que je prends le temps de découvrir et d'apprécier, avec une nage chaloupée et des écarts intéressants lors des phases d'arrêt.
La nouvelle saison ne fait que commencer ou bien l'ancienne se poursuit !?
En tout cas, je lorgne déjà sur le prochain épisode de redoux...