Le retour du "close fishing"
13 oct. 2021La première catégorie étant fermée, nous allons pouvoir évoquer une des pêches qui prend une place importante dans ma passion de leurriste : le "close fishing".
Encore un anglicisme à la noix ! Moi ça me fait rire et tant que "cheburaskha" sera employé par des pêcheurs pour parler d'un simple montage texan avec une agraphe et un plomb articulé (que l'on utilisais déjà au 20ème siècle) alors je continuerai de trouver des trucs à la "one again".
Le "close fishing", on pourrait le traduire par "quand ça prend dans les pieds". Damien a déjà fait une vidéo là dessus.
J'aime le terme anglais car il me rappelle certaines courses de Nascar où la victoire se joue parfois avec quelques centimètres d'avance. Ici aussi, quand un broc énervé englouti votre leurre et que tout ça se passe à 5 mètres devant vous... il faut être bien accroché !
J'ai beaucoup de mal de pêcher le brochet dans des espaces vastes. Je me fais violence pour aller sur les lacs ou pêcher des étangs sans poste marqué. Je trouve un vrai plaisir à pêcher des arbres, des buissons, des retours de courant, des radiers suivis par des postes plus profonds.
Cela me paraît beaucoup plus vivant et l'intérêt va être de voir l'attaque parfois dans nos pieds. Les montées d'adrénaline sont fréquentes et franchement visuellement c'est un régal.
Cette année, cela a commencé sereinement avec des poissons standards mais déjà parfois de jolies attaques. En début de saison, juste après la fraie, sur les journées pluvieuses et les petites rivières parsemées de joncs, le spinnerbait était vraiment irremplaçable.
Le jig pouvait lui aussi être intéressant mais j'avais noté qu'il le devenait un peu plus tard dans la saison. Un autre leurre incontournable en ce moment "post fraie" était le jerk. Même si j'ai parfois capturé des poissons bien modestes, le fait de les attraper sur des secteurs dits "à truites" rajoute un plaisir particulier. Et peut aussi questionner...
Mais tout ça c'est bien gentil et ce n'est pas avec nos échanges communs avec Damien que ma situation allait s'améliorer... Je décidais de passer sur ses conseils à la taille supérieure.
Pour certains comme moi, les blocages peuvent venir de notre "monde pêche" initial. Passer de PN de quelques grammes à des big bait de 100 grammes et plus, c'est le jour et la nuit. Et quand vous le faites dans un milieu assez étroit, vous vous dites que vous vous lancez vraiment dans une recherche qui ne débouchera peut être sur pas grand chose.
Ou pas...
Le leurre qui m'aura marqué pour ses diverses animations possibles, est le dowzswimmer 220 SF. D'occasion j'ai pu trouver certains modèles entre 25 et 35€, loin bien loin des Balam à 160€ et plus.
Pour ce qui est de la construction, le fait que le leurre soit en 3 éléments avec des articulations (n'ayant pas du tout la même amplitude) permet de multiples possibilités liées à la vitesse de récupération. Assez proche d'un swimbait par moment et totalement déclencheur, tel un glide bait, à d'autres.
Rajoutez à cela une densité flottante et vous vous dites que les gars de Jackall ont tout compris. Le comble c'est qu'il est beau ! Dès qu'il sera de retour en 2022, jetez vous dessus ! Ou mieux, pensez aux coloris Jackall, tellement plus funs que les coloris français...
Encore une fois, le timing avait de l'importance. La sortie de fraie était un fait mais également le niveau descendant d'après crue. Je l'ai souvent observé mais lorsque le niveau baisse, les brocs sont dehors.
Mon dowzswimmer a eu du ma à finir la journée et j'avoue que ce n'était pas le(s) poisson(s) que je recherchais en priorité. Mais encore une fois, j'étais déjà tellement satisfait de ces premières sensations en corps à corps que j'en ai perdu ma concentration pour aller tenter la grosse mémère.
Quelques jours plus tard, encore une fois avec une météo plus que favorable, c'est sur un spot à la recherche des grosses perches que la surprise fut au rendez-vous.
Toute la définition du "close fishing" était là : la vague à l'impact du leurre qui dit qu'il y a quelqu'un, le leurre qui disparait, les hameçons sans ardillons qui ne tiennent pas bien et le bonhomme à deux doigts de partir au fond du marécage...
Sur ma lancée, j'ai essayé de dupliquer ce type de recherches à d'autres secteurs. Certains poissons beaucoup plus longs mais bigrement éduqués m'ont donné quelques souvenirs très vivaces. Il me tarde de pouvoir les retenter l'année prochaine.
D'autres types de leurres ne m'ont pas rapporté les poissons escomptés. Et comme dans chaque technique, son lot de poissons perdus...
Les derniers poissons de cette saison en petit cours d'eau ont été pris jusque vers la fin septembre où malheureusement la pêche se finissait.
Ben oui, la rivière est quand même classé en première catégorie. Les truites se meurent mais c'est peut être pas si mal que ce soit classé ainsi. Cela laisse une très grande période à nos brochets des courants pour se refaire la cerise.
J'ai même réussi à faire un poisson au leurre souple... Comme quoi je file un mauvais coton.
Allez, il est temps de passer (la)(en?) seconde...