Le réveil

C'est reparti pour une nouvelle saison. J'ai personnellement mis du temps pour m'y remettre. Une idée en tête pour ce début de saison : pêcher simple. Le toc semblait donc approprié pour commencer lors des premières sessions.

Un bon -4°c m'accueillait. Eau basse, claire, fil qui gèle et symptômes de maladie... En 42 minutes ma première journée était déjà terminée.

Je retentais donc quelques jours plus tard sur un secteur que j'apprécie même si chaque année je doute toujours de revoir des truites.

Cela fait bien longtemps que je n'ai plus touché de jolis poissons sur cette zone fortement impactée par les étiages. Mon objectif est donc simple, une truite suffira.

C'est toujours agréable de revenir sur ses petits coins. La nature semble se réveiller doucement.

Une journée grise est l'idéal ici. Les nuages semblent s'accrocher sur les cimes comme en automne. Le mois d'avril est en général bien meilleur mais on ne sait jamais...

Vu le niveau d'eau, j'opte pour la cuiller. C'est la méthode qui m'a toujours rapporté des poissons ici dans les conditions froides de début de saison. On reste dans le thème de la simplicité.

Au vu des traces, il va falloir chercher le petit poste oublié par nos amis viandards. J'en ai déjà croisés ici. Bien que les dernières sauvages se comptent sur les doigts d'une main, il y en a toujours un à l'affût pour casser la nuque de l'ultime survivante...

Et presque comme prévu, elle se tenait dans une petite zone spécifique probablement oubliée. Un poisson à la robe typique. Non, ici ce ne sont pas les bien connues zébrées. D'après certains anciens croisés naguère, il s'agirait probablement de la souche originelle. Certaines ressemblent presque à des lacustres.

Voilà donc ma première truite de la saison. Je continue malgré tout et vais explorer certaines zones que je connais moins. Je compte prochainement y déloger une grosse perche. Il y a visiblement aussi quelques chevesnes. D'ailleurs dans le banc, l'un d'entre eux semble agressif et se met à suivre ma cuiller avant de s'en saisir...

La bonne blague ! Je les avais oubliés ceux-ci... Eux par contre semblent bien se porter. La fraie se rapproche gentiment pour Messire Esox mais dans cet environnement particulier, changeant et évolutif, il est toujours difficile de sélectionner avec précision l'espèce.

Voilà la saison lancée simplement et humblement comme je le souhaitais. J'essaierai de revenir avec de meilleures conditions pour trouver l'une de ces irréductibles.

Nous verrons prochainement comment tourne la météo. Pour l'instant les niveaux sont plutôt bas et les températures semblent encore hésiter entre hiver et printemps...