Deka - デカ

J'avais probablement démarré ma traque des géants un peu tôt cette année. En tout cas par endroit et à plusieurs reprises, très peu de poissons vus. Il y a bien eu quelques jolis poissons touchés au Vatalion 190 mais aucun à l'épuisette.

A la pêche, les bredouilles peuvent quand même être riches d'enseignement. Je pense donc, peut-être (?), avoir percé les conditions météos et la manière de présenter le Vatalion de manière optimale. Cela restera donc à prouver.

Dans la panoplie de la pêche au big bait, le Balam 300 quant à lui, occupe une place qui n'est plus discutable. Au delà du fait que sa taille est un atout indéniable, deux autres aspects ont pour moi leur importance : sa densité et sa nage.

En effet avec seulement 8g de plomb rajoutés sur l'attache du premier triple, j'obtiens un leurre suspending. Quand on a un peu d'expérience on sait combien cette densité est parfois primordiale...

Quant à la nage, après plus de 2 ans d'utilisation, je trouve que le fait que ce soit la partie "finale" du leurre qui se mette uniquement en action de nage est un gros plus. Le leurre est pour moi très proche d'une véritable proie.

Maintenant parlons des coloris. Je n'ai jamais eu d'attirance pour le coloris jaune. C'est un peu comme les stickbaits blancs. Est-ce que c'est le coloris qui marche mieux ? Ou bien est-ce que c'est sa visibilité qui permet une meilleur présentation par le pêcheur ?

Dans ce cadre là, j'ai rajouté plusieurs stickers sur tous les segments du leurre. Je trouve que cela permet vraiment d'ajuster la vitesse de récupération pour coller à la réalité et notamment dans les zones courantes. On voit de manière précise comment se comporte le leurre.

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Il y a peu je suis tombé sur un article sur des nouveaux coloris, encore une fois destinés au marché français. Quelques remarques dans l'article peuvent faire sourire. On a presque l'impression que c'est un français qui a créé le leurre.

Mais mon grand étonnement vient du vulgaire point orange qu'on retrouve apparemment sur deux coloris. Avec ce que je viens de montrer plus haut... C'est à se demander s'ils pratiquent vraiment ce type de pêche ? L'auteur précise que ce point est destiné au pêcheur et non au poisson... Faut-il en rire ? Heureusement que nous ne les avons pas attendus pour mettre des marqueurs visuels sur nos leurres.

J'utilise depuis quelques temps l'utilisation de stickers sur les conseils avisés de Damien et parfois en rajouter plusieurs n'est pas du luxe. Pour étayer mes propos, voici une photo du Balam 245 dans un coloris du vrai concepteur Satan Shimada himself...

On voit clairement que lorsque l'on veut voir son leurre de loin, on ne lésine pas. Sur ce modèle, c'est la totalité du premier segment qui est peint en orange. Cela respire l'expérience à plein nez. On sent que le concepteur a fait des essais et sait de quoi il parle. Ce type d'exemple est assez parlant.

J'ai donc clairement toujours de gros doutes sur l'honnêteté et la véracité quand j'écoute les propos de ces pseudos pêcheurs français ou devrais-je dire commerciaux ? Ingénieurs ? Ingénieurs et commerciaux ?? Bref, passons.

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Revenons-en à nos brochets sincères, eux. Pour plusieurs raisons, j'avais coché une journée qui remplissait tous les critères de réussite. Comme je l'avais déjà remarqué ici, certains aspects sont à prendre en compte. Certains aspects qui transforment une journée sans aucune touche en un feu d'artifice.

Car, alors que je me trouvais sur un poste connu, une touche d'une violence inouïe me réveilla subitement. Connaissant la taille de certains oiseaux rôdant par ici, je restais les bras ballants.

Néanmoins après un changement de poste, je touchai enfin le premier poisson de la journée dans une action folle...

Sortant de nulle part à pleine vitesse, j'ai juste eu le temps de stopper mon leurre contre la berge avant que ce joli poisson ne s'en empare (merci la densité dans ce cas de figure !). Combat sous la canne et gestion des démarrages en débrayant... Un moment sympa.

Peu à peu je comprends. Je me rends compte que quelque chose se passe sous l'eau. En peignant le poste, deux autres poissons de 70 et 90 se décrocheront devant moi. Loin de me déconcentrer je poursuis. Mais cette fois c'est un ogre qui s'empare du Balam et après deux coups de tête, Monsieur s'en va.

Je ne sais pas pourquoi mais je ne suis plus aussi choqué qu'il y a encore quelques temps. Auparavant je me serais effondré. Dorénavant je sais que de jouer avec des Big Hard Swimbait, du bord, sur des secteurs ouverts à tous est pourvoyeur d'énormément de ratés.

Je continue alors telle une machine mais cette fois c'est différent : mon leurre se fait intercepter en pleine eau. La touche est aussi violente que la première de la journée. Je suis malmené. Je tente tant bien que mal de reprendre le dessus... Le poisson tente à gauche puis à droite. Je lui mets une grosse pression avant de constater qu'il est bien piqué...

Un deuxième ours mais celui-là je vais pouvoir l'avoir en photo. C'est encore une fois un poisson exceptionnel qui a su s'appuyer sur son poids pour me livrer le plus violent des combats que j'ai vécu face à Maître Esox.

Il a une tête démesurée qui ne représente finalement pas ses mensurations. Au delà de ça... Cette touche !!! Ce combat !!!!!! POUAH !! Je comprends comment certains deviennent accrocs à ce type de pêche. Je souhaite à tous de pouvoir vivre un tel combat, de constater une telle puissance.

Je mettrai presque une demi-heure pour retrouver mon souffle. Cette fois je n'ai plus envie de poursuivre... J'ai eu ma dose d'adrénaline pour la journée !

Ce coloris Wild Ayu que je trouve absolument parfait pour sa transparence aura été sacrément amoché en seulement une journée de pêche. Pour la petite histoire, c'est encore et toujours un leurre acheté d'occasion, bien en dessous des 100€. J'ai toujours une pensée émue envers leurs anciens propriétaires...

Cette fois direction chub land... Ou pas... ?