Derniers chevesnes racés d'été
25 sept. 2022Cette année pas de vendanges de perches ! Et oui, fermeture anticipée de la 1ère catégorie oblige... Mes perches resteront saines et sauves. Pas non plus de dernier broc. Mais qu'en est-il des chevesnes ??
C'est vrai après tout, je me suis rendu compte dernièrement que mes dernières pêches sur ce poisson devaient datées d'avril soit un peu avant leur reproduction. Il fallait donc y remédier et honnêtement, je n'étais pas vraiment motivé pour aller pêcher autre chose. Ressortir les cannes anglaises, oui cela me plaisait comme idée.
Certains spots que j'apprécie sont assez loin de la maison en terme de kilomètres, cela ne me permet pas toujours d'avoir un regard optimal. Et d'une saison à l'autre, on peut vite trouver la zone bien différente de la réalité...
C'est exactement ce qui s'est passé lors de cette session. Après un été chaud, forcément le niveau était plus que bas. Deuxième obstacle : les herbiers ! Cela paraissait logique et comme je l'avais déjà constaté (le chevesne étant aussi un poisson appréciant bien le courant) il ne se tient pas du tout dans la même zone en fonction des saisons. Cela peut paraître bête mais même avec l'expérience, on se plante parfois royalement.
En tout cas personnellement je suis le spécialiste et cela m'a coûté quelques heures... Peut être qu'avec le changement de météo et notamment cette bise, je m'attendais à les trouver déjà dans une position plus automnale.
Après plusieurs heures perdues, seulement quelques chevesnes aperçus ici ou là. J'insiste alors sur un buisson que je connais bien et je fais dériver quelques petits bouts de pain pour déclencher les bêtes... mais rien ! Pas un seul poisson sous ce poste d'habitude évident mais peut être trop éloigné de la zone courante ?
En me replaçant finalement très haut sur la zone de courant, je finis par faire bouger quelques mangeurs de pains. Ces bougres se tiennent sur une zone en plein soleil dans moins de 20cm d'eau. J'en déduis qu'ils sont toujours sur leurs postes estivaux.
Et le fait de pouvoir se placer loin en amont au milieu de la rivière me permet de voir nettement les gobages et facilite le repérage de leur tenue mais aussi les dérives avec ce vent du Nord.
Après plusieurs dérives, les premiers poissons finissent pas rentrer dans l'épuisette dont un dépassant les 50cm et m'ayant fait un combat digne de ce nom en remontant le courant puis en allant se mettre dans un herbier. J'ai cru devoir perdre ce poisson...
Ce combat m'aura montré que ma canne préférée de 3 mètres (Browning Commercial King Micro Waggler) semble quelque peu à la peine sur cette partie du Doubs bien plus large que chez moi.
Prochainement je ressortirai ma 3m30 et également une véritables anglaise de 3m90 rutilante avec à priori une solide réserve de puissance.
Ma canne Browning de 10 pieds idéale en petite rivière et qui trouve ses limites sur les vastes veines d'eau. Je monterai probablement un moulinet Shimano en taille 2000 avec bobine shallow pour la saison prochaine...
Pour finir la journée, bien que le temps passe moins vite qu'en hiver, je décidai de retourner pour quelques heures sur une zone avec une accélération de courant et un très long radier.
Dès mon arrivée, les touches vont s'enchainer à une vitesse incroyable. Le spot semble bien occupé par un banc conséquent de poissons peu pêchés et pas franchement tatillons.
Mon épuisette entre les jambes, celle-ci se transforme alors en bourriche de fortune.
A chaque dérive, c'est une touche et un combat à la limite sur ce matériel light qui s'engage. Il faut savoir être patient, jouer sur le frein et faire traverser la veine d'eau au poisson dans le bon timing.
Après ces quelques prises et avant de relâcher tous ces pourvoyeurs de sensations, je prends le temps de les mesurer. Finalement le plus gros doublé est aujourd'hui stabilisé autour des 47/48cm.
Il est intéressant de noter la différence de morphologie de ces deux individus à taille presque égale.
Je vais essayer de creuser et faire plus attention aux individus mâles et femelles, peut être un début d'explication ?
En tout cas, encore une fois, cette pêche simple me comble quand l'envie de se frotter à des spots connus et les pêcheurs qui vont avec n'est pas franchement présente.
La simplicité a du bon parfois.
Cette fois place à l'automne avec pas mal d'idées en perspective : le chevesne en dérive ou au posé comme nos amis anglo-saxons mais également certains coins à perches et probablement une ou deux sorties en mode brochet...